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Le fossé des compétences générales


Les compétences non techniques comprennent la communication, la pensée critique, le leadership, l'intelligence émotionnelle et d'autres compétences qui nous aident à naviguer dans les relations avec les collègues, les clients et les autres.

Les jeunes qui entrent sur le marché du travail aujourd'hui sont évalués différemment des générations précédentes qui étaient évaluées principalement sur leur capacité technique à effectuer un travail. Désormais, l'adéquation est jugée à deux niveaux :

  1. Ont-ils ou ont-elles les compétences et les connaissances nécessaires à l'exécution ? (compétences spécialisées)

  2. Ont-ils ou ont-elles les compétences relationnelles et les traits de personnalité nécessaires pour réussir ? (compétences générales)

Les compétences générales sont plus difficiles à quantifier et à mesurer que les compétences spécialisées, mais elles sont de plus en plus essentielles dans pratiquement tous les rôles et tous les secteurs.


Également appelées compétences interpersonnelles, les compétences générales déterminent la manière dont nous interagissons avec les autres. Il s'agit notamment de la communication, de l'esprit critique, du leadership, de l'écoute, de la fiabilité, de l'intelligence émotionnelle et d'autres compétences qui nous aident à gérer les relations avec nos collègues, nos client·e·s et les autres.


Le Rapport LinkedIn de 2019 sur les tendances mondiales en matière de talents note que « la plupart des décisions d'embauche et de licenciement se résument à des compétences générales ». En fait, 92 % des professionnels du recrutement interrogés dans le cadre du rapport ont déclaré que les compétences générales étaient aussi importantes, voire plus, que les compétences spécialisées. Après tout, c'est une chose de savoir comment faire un travail, c'en est une autre de bien travailler avec les autres pour atteindre ses objectifs.


Malgré l'importance croissante des compétences générales, beaucoup de travailleuses et de travailleurs ne répondent pas aux attentes des employeurs. Ce même rapport de LinkedIn indique que les compétences générales dont les entreprises ont besoin, mais qu'elles peinent à trouver sont les suivantes :

  • créativité

  • persuasion

  • collaboration

  • adaptabilité

  • gestion du temps

Cette rareté est surprenante, car ces compétences hautement transférables permettent aux jeunes travailleur·euse·s de se distinguer lors des entretiens, de négocier des salaires plus élevés et même d'obtenir de meilleurs titres. En revanche, des compétences générales sous-développées se manifestent par « non professionnel·le », « impoli·e », « ne travaille pas bien avec les autres » et d'autres étiquettes qui les freinent.


une personne possédant de solides compétences générales est capable d'écouter activement, d'avoir des interactions polies et d'offrir un service utile, ce qui se traduit par une fidélisation des client·e·s, une augmentation des recommandations et une hausse des dépenses moyennes par personne - autant de facteurs commerciaux essentiels.

Prenons l'exemple d'une fonction nécessitant une interaction régulière avec les client·e·s: Une personne dont les compétences non techniques sont faibles fournira un mauvais service, aura des interactions plus agressives et sera moins productive. En revanche, une personne possédant de solides compétences générales est capable d'écouter activement, d'avoir des interactions polies et d'offrir un service utile, ce qui se traduit par une fidélisation des client·e·s, une augmentation des recommandations et une hausse des dépenses moyennes par personne - autant de facteurs commerciaux essentiels.


Alors pourquoi cet écart ?


Cela s'explique en partie par un manque d'appréciation de la nécessité des compétences non techniques. Une certaine section de la jeunesse (et les personnes qui les éduquent et les forment) croit à tort que si les jeunes maîtrisent leur métier, leur capacité technique les propulsera professionnellement. En revanche, s'ils ou si elles sont étiquetés comme ayant un « problème d'attitude » ou tout autre synonyme de déficience en matière de compétences générales, ils ou elles sont soudainement bloqué·e·s. Ils ou elles peuvent même se retrouver exclu·e·s dès le processus de sélection, supplanté·e·s par leurs pair·e·s qui notent leurs compétences générales comme des qualifications et de l'expérience sur leur CV.


La technologie n'a pas aidé non plus. À mesure que le besoin d'interaction en personne diminue, notre capacité à gérer les interactions sociales diminue également. Cette situation s'est particulièrement accentuée lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé. Beaucoup de jeunes ont travaillé exclusivement en télétravail pendant une période importante de leur développement. Il y avait peu d'occasions ou de besoins de pratiquer des compétences générales comme le réseautage, la prise de parole en public ou le travail d'équipe.


La bonne nouvelle, c'est que les compétences générales peuvent être améliorées par des interactions quotidiennes. Comme les muscles, plus les compétences générales sont utilisées, plus elles se renforcent. Elles se renforcent également avec l'expérience. Il est difficile pour un·e jeune travailleur·euse·s de savoir quelles compétences générales utiliser lorsqu'il ou elle est confronté·e à une situation qu'elle ou il n'a jamais rencontrée. Une fois que cela se produit, on le sait pour la prochaine fois.


Une formation formelle est également utile. Divers cours peuvent développer des compétences générales telles que la sensibilisation culturelle et la résolution de conflits, afin d'aider les jeunes à accroître la valeur qu'elles et ils apportent sur le lieu de travail.


Les employeurs peuvent contribuer à faire en sorte que les jeunes qu'ils embauchent soient prêts à réussir dans ce domaine également. Il s'agit d'abord de clarifier les compétences générales nécessaires pour les rôles et de créer des questions d'entretien qui sollicitent des réponses pour mesurer ces capacités. Bien entendu, les deux étapes doivent être protégées contre les préjugés dans l'intérêt de l'équité. Les employeurs peuvent également investir dans la formation continue afin d'améliorer et de renouveler régulièrement les compétences de leurs employé·e·s.


Lorsqu'elles sont équilibrées, les compétences générales et les compétences spécialisées créent un·e employé·e bien équilibré·e, capable d'atteindre les objectifs de l'entreprise.

Lorsqu'elles sont équilibrées, les compétences générales et les compétences spécialisées créent un·e employé·e bien équilibré·e, capable d'atteindre les objectifs de l'entreprise. Les systèmes permettant de soutenir les compétences spécialisées sont en place depuis longtemps.


En donnant la priorité au développement de compétences générales, les jeunes pourront s'épanouir sur le marché du travail.


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